Table des matières
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*L'autoolouange
du Professeur Joyeux
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l'absence de travaux
scientifiques en nutrition de l'homme sain
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le bide de son étude
ABARAC
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mensonges par
omission
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florilège
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les curieuses
relations du Professeur
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Qui est Henri Joyeux
?
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Mensonges
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lorsqu'
Henri Joyeux publie en novembre 2003 la cinquième édition de son
livre "changez d'alimentation, prévention des cancers, faut-il manger bio ?" (ed.
F-X de Guibert), il connaît déjà parfaitement les résultats (et l'échec) de
son étude ABARAC. |
Il n'en dit pas un mot.
Il consacre, au contraire, 25 pages à la louange de l'étude ABARAC sous le
titre "Des résultats scientifiques préliminaires et prometteurs"
Délibérément, il ne mentionne que les "résultats préliminaires" de l'étude.
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Sur le site qu'il se consacre à lui même
en avril 2010, il présente le projet ABARAC en trois pages :
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* la présentation
* la conclusion où le lecteur pressé apprendra
que l'étude à mi parcours est un grand succès
* les résultats où, sur 11 pages de détails
indigestes et de commentaires de bibliographie, il peut comprendre que le bio
serait plus nourrissant que le pas-bio mais qu'on ne sait pas s'il est
meilleur pour la santé. Il ne le saura pas car (sic) : "Un
protocole de recherche est prêt. (...) Deux populations devront être
sélectionnées et randomisées (tirées au sort). Elles mangeraient les mêmes
menus à tous les repas, mais l'une recevrait exclusivement des aliments venant
de l'AB et l'autre les aliments provenant de l'AC.
Il reste une question éthique que l'on doit se poser. Si les deux ou trois
groupes de personnes testées sont bien informées, ce qui est leur droit,
accepteront-elles de consommer des aliments de l'AC sans le savoir, mais en
sachant qu'ils peuvent contenir des produits toxiques, même si leur taux ne
dépasse pas la dose journalière admissible (DJA) ?
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A la page 12 de son livre, Henri Joyeux présente son
Curriculum Vitae: |
Il indique qu'il a reçu le "prix international de cancérologie
Antoine-Lacassagne en 1986 pour ses travaux sur la nutrition et le cancer"
(sic) ... sur nutrition artificielle des cancéreux, oui, mais pas sur les liens entre cancer
et nutrition !!!
©AFP
- Générale -Vendredi 14 Juin 1985 - 08:02 - Heure Paris
Medecine Prix - Le prix Antoine Lacassagne
au Pr Henri Joyeux, de Montpellier - MONTPELLIER 14 juin (200 MOTS).
Le prix Antoine Laccasagne de la ligue
nationale francaise contre le cancer a ete attribue jeudi a Montpellier au
professeur Henri Joyeux et a son equipe de cancerologie montpellieraine pour
leurs travaux sur l alimentation artificielle et ses applications
therapeutiques dans les cancers du tube digestif.
D'une valeur de 200.000
francs, ce prix est destiné a récompenser les travaux d'une équipe de
chercheurs français ou étrangers.
L annonce en a été faite
jeudi soir par M. Pierre Guillaumat, ancien ministre, et qui préside
le 65eme congres de la ligue nationale française contre le cancer
qui se déroule vendredi a Montpellier.
Au terme de quinze ans de
recherche, le professeur Joyeux a notamment réussi a réaliser un "
intestin artificiel ", a savoir la nutrition par voie veineuse grâce a un
tube en silicone.
Ce système de nutrition
parentérale portative et a domicile a été repris aux Etats Unis, au
Japon et en Chine.
Par ailleurs, les travaux du
lauréat ont porte sur la nutrition et la régénération du foie et de
l intestin, même lorsque ces organes ont subi l ablation de 90 % de
leur masse pour le premier et la réduction a 50 cm de leur longueur pour
le second.
La nutrition mise au point
par le professeur Joyeux permet dans un deuxième temps la
reconstitution des organes amputés par l' intervention chirurgicale.
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Sur son passage à l'Institut Curie :
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* dans son livre
"Henri Joyeux,
vous avez exercé à l'Institut Curie à Paris et créé le service de chirurgie
viscérale. Vous deviez créer un département de recherche en chirurgie,
cancérologie et nutrition dans cet Institut mais la direction administrative
n'a pas vu l'avenir : elle vous en a empêché"
(femmes, si vous saviez" page 22 par le Professeur Henri Joyeux ed.
François-Xavier de Guibert mars 2002)
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dans le CV qu'il publie :
"En 1992 il part à Paris avec toute sa famille, pour
créer un service de chirurgie digestive à l’Institut Curie.
Là lui étaient promis des moyens pour poursuivre ses recherches en nutrition
et cancérologie et développer en plus un logiciel dédié au diagnostic des
tumeurs du foie et au suivi tridimensionnel du volume des tumeurs et du foie
restant après chirurgie cancérologique. Incompris d’une direction médicale peu
courageuse pour préparer l’avenir, il décide de revenir dans son Université
d’origine définitivement en 1997. "
A trouver sur
le site qu'il se consacre à lui même, refondu en avril 2004 et référencé sous 7 noms de domaine différents
! : "professeur-joyeux.com" ou "nutrition.professeur-joyeux.com" ou opinion.professeur-joyeux.com" ou "famille.professeur-joyeux.com" ou
jeunes.professeur-joyeux.com" ou "chirurgie.professeur-joyeux.com" ou
"ethique.professeur-joyeux.com"
dans les années
90, le professeur Joyeux a rejoint l'Institut Curie en 1992 sur sa demande
pour une année dans le cadre d'une procédure de délégation tout en gardant
ses activités universitaires à Montpellier.
Il avait été chargé de développer la chirurgie générale en particulier
digestive afin de développer des techniques chirurgicales conservatrices
et restauratrices et non une chirurgie « maximaliste ».
A la suite de conflit portant sur les indications opératoires, sa
délégation n'a pas été renouvelée par décision ministérielle.
Ultérieurement, ayant échoué à un concours ouvert à l'Institut Curie, il a
engagé une procédure judiciaire qu'il a perdue.
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Aux auditeurs de Radio France, Henri Joyeux affirme froidement le 28 février
2005 que "Nous avons étudié dans chaque aliment sa teneur
en nutriments bons ou mauvais pour la santé et nos résultats sont significatifs.
Dans le bio labellisé il y a effectivement une qualité nutritionnelle supérieure
de 30% par rapport à ceux issus de l’agriculture conventionnelle".
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Alors que les études les plus sérieuses (et récentes - mai
2010) établissent que le Bio n'est pas meilleur pour la santé =>
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20463045 article vulgarisé ici =>
http://www.lefigaro.fr/sante/2010/05/20/01004-20100520ARTFIG00777-manger-bio-n-est-pas-meilleur-pour-lasante.php
Et que les chiffres qu'il annonce à la radio ne se retrouvent pas dans les résultats en ligne sur son site :
"En ce qui concerne la
qualité nutritionnelle, notre étude suggère un avantage des aliments issus de
l'agriculture biologique, puisqu'on l'a trouvé dans 7 produits animaux AB sur 9,
pour 1 seule fois dans les produits AC, et 8 fois sur 13 pour les produits
végétaux AB, pour 2 fois dans les produits AC. Les études rapportent
généralement que les produits issus de l'agriculture biologique sont plus denses
: rapport maigre/gras plus élevé dans les aliments issus de l'agriculture
biologique que dans les conventionnels. Sur 7 études revues, 4 rapportent un
taux plus élevé de matière sèche : 2 sur 3 dans des laitues et 2 sur 4 dans des
choux.
La plupart des études (8 sur 10) rapportent que les céréales issues de
l'agriculture biologiques contiennent moins de protéines par grain que les
conventionnelles, mais qu'il peut exister un enrichissement en lysine, ce que
notre étude a observé, bien que la différence ne soit pas statistiquement
significative.
Les résultats de Gundersen et al (20) sur les minéraux des oignons sont
différents des nôtres, puisqu'il a mesuré des taux de calcium plus faibles dans
les produits issus de l'agriculture biologique, et des taux similaires pour le
potassium.
Cette différence peut venir du fait de la plus grande quantité de matières
sèches dans nôtre étude, ou de la différence de nature des sols. En ce qui
concerne les minéraux, on peut dire que généralement les différences entre
produits issus de l'agriculture biologique et conventionnelle apparaissent
minimes.
Le magnésium est celui qui est le plus fréquemment retrouvé en quantité
supérieure dans les produits issus de l'agriculture biologique, alors que le
contenu en fer serait plus important dans les produits AC (selon notre étude).
La principale différence entre AB et AC a porté sur les acides gras et les
phyto-nutriments et constituants. Les acides gras poly-insaturés,
essentiellement la série n-3, ainsi que les vitamines anti-oxydantes et les
microconstituants, contribuent à la protection contre les
maladies-cardio-vasculaires, et peut-être contre les cancers. Ainsi ils jouent
un rôle important dans la prévention des maladies chroniques dégénératives et la
réduction de la mortalité toutes causes.
Les acides gras polyinsaturés (AGPI) sont en plus forte proportion dans la
plupart des produits animaux, comme observé par Lund et al (23). Dufey et al
(24) et Patushenko et al (25). La plus forte quantité d'AGPI peut être expliquée
par une possible plus grande activité des bactéries dans le rumen des animaux
nourris et/ou par des aliments enrichis en graines de lin, pour ce qui est de
l'acide a-linolénique (ALA). Celui-ci était toujours plus élevé dans les
produits AB, sauf dans le roquefort (taux comparable), ou dans le poulet (AC
supérieur à AB).
Ceci était inattendu puisqu'il a été rapporté que les lipides des poulets élevés
en libre parcours présentaient une plus forte proportion d'ALA que ceux des
poulets élevés en batterie (18). Une explication possible est l'alimentation de
ces poulets par des tourteaux de soja contaminés de lipides. Une plus grande
proportion d'ALA a également été observée dans l'épeautre, information jamais
rapportée, à notre connaissance." qui
s'achève par ces mots : "même si chacun des résultats n'est pas
significatif, mis ensemble, ils forment un corps de données qui suggèrent une
plus forte qualité nutritionnelle des produits issus de l'agriculture
biologique. Cette différence est variable et modeste
en quantité, mais peut induire un effet bénéfique résultant de la
synergie de cet ensemble d'avantages."

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eMiseeeeneee
eeegardeee:
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*
comme souvent avec ce genre d'individu, tout le discours n'est pas à rejeter :
* les auteurs ne
contestent pas qu'il est souhaitable de manger davantage de fruits et de légumes
et de ne pas se bourrer de confiseries ou de graisses
* Tout le monde
s'accorde aussi pour affirmer qu'une alimentation saine est nécessaire pour
rester en bonne santé.
* Ce sur quoi les
vrais experts s'entendent
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